Les Cahiers : dernières minutes

Le 21 septembre, après une intense correspondance par mails pendant tout l’été, le comité de rédaction a dû se résoudre à renoncer à l’édition imprimée. Les mois suivants ont été consacré au n° 84 qui a été envoyé fin décembre. En janvier, une lettre aux abonnés était envoyée à tous expliquant plus en détails les raisons qui nous avaient amené à prendre cette décision et annonçant le contenu du n° 85 qui ne devait paraître que sur le site : point-dargent-point-de-Suisse

Mais, vu l’importance et l’originalité des documents prévus dans ce numéro et et grâce au soutien de nombreux abonnés, le comité de rédaction a finalement pu décider, à sa réunion du 7 mars, de le faire, exceptionnellement, imprimer. Une lettre aux abonnés, envoyée le 12 mars, expliquait cette décision et donnait le nouveau sommaire ainsi que les modalités de commande .

Ce numéro spécial (presentation-du-n-85 ) a été expédié à celles et ceux qui en avaient fait la demande.

Si vous souhaitez le recevoir, il est encore possible de le commander. Pour cela, envoyez un chèque de 10 euros à : Colette Hublet, 78 rue Haxo, 75020 Paris.

Nous maintenons la décision de publier les prochains numéros sur le site, après le numéro 85 …

Lettre aux abonnés de janvier 2020

Par Jean-Jacques Marie, rédacteur en chef des Cahiers du mouvement ouvrier.

CHERS ABONNES

Point d’argent, point de Suisse… s’exclame l’un des personnages des Plaideurs cette comédie de Racine, aujourd’hui bien – et injustement – oubliée.

Parodiant cette réplique on pourrait constater : Point d’argent, point de revue imprimée et postée.

Quel est à ce jour le bilan financier des CMO ?

Le déficit n’a cessé de se creuser depuis le numéro 79, les activités annexes (conférences, fête de LO…) ne permettaient qu’un équilibre précaire.

Sur la base des ressources propres des Cahiers, nous aurions dû cesser la parution au n° 82, la caisse étant vide.Quelques contributions individuelles de lecteurs attachés à la revue (en tout 9000 €) ont permis de reculer l’échéance. Mais en septembre, malgré tous nos efforts de relance, nous avons constaté la chute drastique des réabonnements échus au n° 82, pour le 83 ce fut pire encore. Il restait 258 abonnés contre 350 au n° 72.

Avec 350 abonnés, on disposait d’environ 3000€ par numéro, on payait ric-rac l’imprimeur et la poste.

Avec 258 abonnés, il n’y avait plus d’échappatoire : l’équipe de rédaction, réunie le 21 septembre, a dû s’y résoudre: les 9000 € en caisse ne permettaient plus que la parution de deux numéros, avec un modeste reliquat pour le fonctionnement du site. Le numéro 84 que vous avez en mains ne pouvait être que le dernier.

MAIS LA REVUE CAHIERS DU MOUVEMENT OUVRIER CONTINUE

Le n° 85 paraîtra en février, il sera sur le site et, si nous avons votre adresse mail, vous le recevrez par internet.

Au sommaire :

* Le problème de l’ « émancipation de la femme » au troisième congrès ouvrier de Marseille (octobre 1879) qui débouche sur la fondation de la Fédération des travailleurs socialistes de France.

* Evgueni Preobrajenski : contre les privilèges (1920).

* Un résumé des rapports du Guépéou sur les réactions de la population à l’annonce de la mort de Lénine en janvier 1924.

* Un article de Nicolas Boukharine (1932) : Darwinisme et marxisme.

* Ivan Smirnov (condamné à mort du premier procès de Moscou d’août 1936) : refus d’« avouer ».

* Lettre « d’aveux» de Radek (1936).

* L’exclusion de la Gauche révolutionnaire de la SFIO (1938).

* Ivan Demoura, le débardeur…ennemi du peuple ! (1938)

* Bandera, Stetsko et les nationalistes ukrainiens pro-nazis (1941-1944)

* Documents sur l’affaire Marty dans le PCF (1953).

LE SITE CAHIERSDUMOUVEMENTOUVRIER.ORG

Encore très perfectible, il devient essentiel. Il sera dès janvier 2020 amélioré et élargi. Nous espérons que vous serez nombreux à le soutenir, par vos visites, vos lettres de lecteurs, vos contributions.

LES CONFERENCES AUSSI CONTINUENT

Samedi 1er février 2020

– 14 h 30 à l’AGECA – 177, rue de Charonne – 75011

Nous accueillerons l’historienne Sonia Combe spécialiste des pays de l’Est, notamment de l’Allemagne, qui vient de publier:

LA LOYAUTE A TOUT PRIX. Les Floués du socialisme réel.

Elle y donne la parole à ces intellectuels communistes, souvent juifs, chassés par les nazis, qui choisissent après la guerre de revenir en RDA.

Les « imbéciles » au pouvoir « tuent leurs rêves », mais comment risquer l’expulsion de leur parti, de leur pays ? Ils n’en ont pas d’autre. Ils ne se résolvent pas à critiquer publiquement, on a forgé pour eux l’oxymore Linientreuer Dissident, littéralement « dissident fidèle à la ligne du parti ».

Pour ceux qui n’habitent pas la région parisienne, la conférence sera mise en ligne sur le site.

Présentation du numéro 85

Jean-Jacques Marie

                La rédaction des Cahiers du mouvement ouvrier a décidé, vu son contenu exceptionnel, de publier imprimé le numéro 85, qui sera mis , bien entendu aussi sur le site cahiersdumouvementouvrier.org

                Ce numéro est d’abord consacré à un ensemble de documents, dont la majorité inédits, sur les procès de Moscou et sur la campagne internationale, assassine au sens premier et littéral du terme, menée par Moscou et par l’appareil stalinien international pour l’extermination des trotskystes et, en URSS même, de l’écrasante majorité des bolcheviks qui avaient pris part à la révolution d’octobre et à la guerre civile. Les extraits de l’ouvrage guépéoutiste classique de Sayers et Kahn, La grande conspiration contre la Russie en donnent un reflet éclairant.

                Sous une forme certes aujourd’hui misérable et ridicule en l’absence d’un Guépéou chargé de la traduire en actes cette campagne se mène toujours par des nains rescapés du stalinisme, représentés entre autres par l’universitaire américain Grover Furr. Ses pamphlets ultra-staliniens, simple paraphrase des « aveux » extorqués aux vieux bolcheviks liquidés une fois qu’ils ont accepté d’« avouer »  que Trotsky  – et eux-mêmes sous ses ordres – travaillaient la main dans la main avec Hitler pour détruire l’URSS,  sont systématiquement publiés dans la Russie de Poutine, où ils ravissent les débris du stalinisme et les ultra-nationalistes de l’ultra-réactionnaire clergé orthodoxe présidé par le patriarche Cyrille II, dont la maigre fortune était  estimée, au lendemain de son avènement, à un milliard et demi de dollars.

      On trouvera, entre autres, dans ce  numéro :

 1) Marc Goloviznine : Un document remarquable.

2) Lettre de Karl Radek (condamné à mort du 2ème procès de Moscou) à Iejov.

3) Marc Goloviznine : Pourquoi ils ont avoué.

 4) Interrogatoire de Iagoda (chef du NKVD de 1934 à 1936), condamné à mort du troisième procès de Moscou, par Nicolas Iejov, son successeur, lui-même arrêté au début de 1939, contraint d’ « avouer » qu’il était un agent allemand…et fusillé (sans procès).

5) La confrontation Smirnov-.Mratchkovski (condamnés à mort du 1er procès).

6) Ivan Smirnov au procès.

7) IvanSmirnov, fragments d’interrogatoire.

8) Interrogatoire d’Olga Smirnova, la fille d’Ivan Smirnov( introduction de Katia Dorey)

9) Interrogatoire d’Ivar Smilga, fusillé sans avoir « avoué ».

10) Le procès et la condamnation à mort du docker Ivan Demoura.

Jean Jacques Marie : Un « chef d’œuvre » stalinien oublié :Sayers et Kahn :La grande conspiration contre la Russie, suivi de la chronique des falsifications.

           

En plus de cet ensemble ce numéro publie les textes suivants qui n’y sont pas reliés :

          Des extraits du discours d’Hubertine Auclert sur l’émancipation de la femme, au congrès ouvrier socialiste de France tenu à Marseille en octobre 1879 et qui proclama la première organisation socialiste du pays.

         Des extraits d’un texte inédit en français de Léon Trotsky  sur l’obligation du travail  prononcé en  janvier 1920.

         Des extraits d’une correspondance inédite entre Léon Trotsky et le révolutionnaire espagnol Andreu Nin datant de l’automne 1930.

        La brochure diffusée en 1953 par André Marty (membre du Bureau politique et du Secrétariat du PCF ,exclu en 1952, dénoncé comme «policier » et « flic »: dans l’Humanité par tous les dirigeants du PCF d’Auguste Lecoeur à Jacques Duclos en passant par Etienne Fajon.

       Un texte inédit en français et jamais cité ou presque de Viatcheslav Molotov, en 1954 ministre des affaires étrangères de l’URSS :  sa lettre du 31 mars 1954 aux gouvernements américain, anglais et français demandant l’adhésion de l’URSS à l’OTAN.

     Deux moments de la guerre déclenchée par Hitler contre l’URSS en juin 1941  :

1) L’éphémère gouvernement fasciste ukrainien  Bandera-Stetsko ( juin 1941).

2) Les grandioses « qualités » politiques et militaires   de Joseph Staline, détaillées par Jean Lopez et Lasha Okhtmezuri dans leur ouvrage Barbarossa et qui permettent d’ajouter à son palmarès une part non négligeable des 27 millions de morts que la guerre de 1941-1945 coûta à l’  URSS…

Pour obtenir ce numéro exceptionnel de 124 pages il suffit d’envoyer 10 euros à Colette Hublet 78 rue Haxo 75020 Paris… et vous le recevrez dès que possible.

Les abonnés au numéro 85 (et plus) recevront bien sûr automatiquement ce Cahier

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