Roger Redeker : « Que les violences antisémites et anticatholiques se déchaînent ensemble n’est pas anodin… »

« Que les violences antisémites et anticatholiques se déchaînent ensemble n’est pas anodin. L’anticatholicisme est l’ingratitude de la France pour la matrice d’où elle est née. Que cherche-t-on à détruire ? D’abord la loi de l’Ecriture, les deux Testaments, l’idée que l’Ecriture est notre socle commun. Ce sont les fondements de la civilisation judéo-chrétienne qui sont ainsi attaqués frontalement (…). La France et Israël sont, ainsi que Claudel l’a souligné, les deux nations qui ont une destinée et une responsabilité surnaturelles. »  Robert Redeker, Le Figaro, 18 février 2019 (Robert Redeker est professeur de philosophie).

« Le monde entier traverse une nouvelle période de brutalité, de précarité, et les manifestations d’anti-hébraïsme, de haine antijuive sont la conséquence d’un mal-être diffus » (Riccardo Calimani : Le Préjugé antijuif)

Le livre de Calimani porte en sous-titre : « Introduction à la dynamique de la haine. » Il fait en effet de l’antisémitisme une catégorie particulière d’une constante : la haine de l’autre. Il souligne ainsi : « Le mécanisme qui déchaîne la haine des juifs est simple : il a ses racines dans cette tendance ancienne de l’être humain à la méchanceté, à l ‘agressivité, à la destruction, et donc à la cruauté » (p. 317).

Il illustre cette constante affirmée de la nature humaine en affirmant : « Il y a toujours dans la société quelqu’un pour détester un peu quelqu’un d ‘autre, et, dans un train, le voyageur solitaire regarde toujours avec une défiance instinctive toute personne qui entre dans son compartiment. »

Cette affirmation pour le moins unilatérale et simpliste débouche sur un postulat : « L’hostilité humaine n’est pas un sentiment rare, mais un élément courant de la vie en société » (p. 318). Si tel est le cas, l’antisémitisme est donc une donnée organique de l’homme et de l’existence en société. Il serait impossible dès lors de l’extirper.

Calimani précise, ou plutôt corrige : « Aujourd’hui, à la lumière des théories modernes de psychologie dynamique et de psychanalyse, l’antisémitisme est considéré comme l’expression d’une perturbation émotionnelle profonde, et, avec des nuances et des mises en relief différentes, l’antisémite est analysé comme un malade mental » (p. 321). Mais la thérapie reste bien obscure . . .

Des perles de Soljenytsine

Jean-Jacques Marie

 »Le Mexique : pays sur lequel les révolutionnaires fondaient de grands espoirs : Trotski y débarquera …  » (Soljenitsyne, Deux siècles ensemble, tome II, p 117). En fait de débarquement. .. Trotsky y arriva en janvier 1937 parce que, après son assignation à résidence (très surveillée) en Norvège … , c’est le seul pays qui lui offrit l’asile.

« Le soulèvement en Hongrie revêtit un caractère antijuif – point presque passé sous silence par les historiens – peut-être à cause du grand nombre de Juifs dans le KGB hongrois. N’est-ce pas là une des raisons, même si ce ne fut peut-être pas la principale, pour lesquelles l’Occident ne soutint pas le soulèvement hongrois ? «  (Soljenitsyne, ibidem, pp. 449-450).

Cela ne s’invente pas. On n’est pas très loin de la domination de l’Occident par les juifs !