Quand le parti socialiste (SFIO) apportait son soutien aux procès de Moscou.

L’article du Populaire de mars 1938 reproduit ici reprend à son compte, on le voit, sans la moindre réserve, les accusations de trahison, validées par des aveux arrachés au moyen de multiples techniques de pression morale et physique, au nom desquels Staline liquide alors de vieux dirigeants bolcheviques. Son auteur, Jean-Baptiste Séverac, était alors l’adjoint et le bras droit du secrétaire général de la SFIO, Paul Faure. Il exprime donc le point de vue de l’appareil dirigeant de la SFIO.

Ajoutons que deux ans plus tard Paul Faure se ralliera à Pétain qui le nommera ministre d’Etat. Séverac lui se réfugiera dans le silence jusqu’en 1945, date à laquelle il se ralliera au Parti socialiste démocratique fondé par Paul Faure avec une brochette de députés socialistes ralliés à la collaboration, donc démonétisés à la libération et exclus de la SFIO à cette date.