Un an après le 19 juillet 1936 : la note infâme de la CNT-FAI et le sectarisme du POUM

Sergi Rosés Cordovilla, 19 juillet 2023

En ces jours d’anniversaire de la Révolution espagnole et de commémoration du 19 juillet 1936, mais aussi de célébration du triomphe anarchiste à Barcelone, il est bon de rappeler où en étaient la CNT et la FAI (et le POUM) juste un an plus tard, après leur choix de la collaboration gouvernementale avec l’état bourgeois et l’antifascisme du front populaire, et à peine un mois après l’interdiction et la persécution du POUM par la contre-révolution stalino-républicaine, et de comparer leur politique à celle du Mouvement pour la IV° Internationale et sa section espagnole, la Section Bolchevique Léniniste d’Espagne (SBLE).
Jusqu’au moment de l’illégalisation du POUM, la SBLE avait centré toute sa tactique sur le redressement de ce parti afin de le conduire à être l’instrument capable de sauver la révolution espagnole – menacée aussi bien par le fascisme que par le front populaire – en y entrant comme fraction, mais la direction du POUM ne le permit pas. La SBLE cependant continua à orienter essentiellement son programme politique en direction des militants du POUM, mais aussi – certes dans une moindre mesure – en direction des militants anarchistes.
Cependant, la SBLE, comprit à juste titre que la question du POUM avait changé radicalement à partir de son illégalisation le 16 juin 1937, en observant qu’aussi bien son illégalisation que son absence de réponse faisait que ce parti n’était plus l’objectif de travail prioritaire pour les bolcheviks-léninistes. C’est pourquoi le délégué politique en Espagne du Secrétariat (S.I) du Mouvement pour la IV° Internationale, Erwin Wolf, décida d’analyser en profondeur la question du POUM, dans un article du début juillet qu’il termina mais qui demeura inédit « Das Ende der POUM »(« la fin du POUM »), ce qui impliquait un tournant important de la politique du S.I à propos de l’Espagne. Dans cet article Wolf considère que le POUM est mort principalement à cause de son « impuissance politique » depuis le mois de juillet 1936 jusqu’aux journées de mai 1937, qui s’était aggravée spécialement après ces journées de mai : son attitude temporisatrice et son « crétinisme juridique » en ne luttant pas contre la suspension de La Batalla  fin mai, et d’avoir dénoncé en justice les « calomnies » du PSUC, au lieu de mobiliser la force du parti afin de contester les attaques, ce qui avaient aiguillonné et non pas apaisé l’offensive contre-révolutionnaire. Wolf qualifia également le parti de « centriste », et il expose également les contradictions de ses relations internationales, en particulier par la présence du SAP (signataire du Front Populaire Allemand) au bureau de Londres (auquel appartenait le POUM). Wolf en profite pour citer dans sa critique l’article de Josep Rebull (leader de la gauche du POUM) contre la politique de la direction du POUM pendant les Journées de mai, mais il regrette également le refusde la gauche du parti d’avoir des contacts avec les Bolcheviks – Léninistes. Finalement dans une conclusion qui avait autant un caractère externe qu’interne, Wolf déclarait que le « vieux POUM » était mort, que les tentatives pour le ressusciter étaient stériles, et que si quelqu’un voulait construire un véritable parti révolutionnaire il devait compter inévitablement avec les trotskistes.
« Le vieux POUM est mort. Toute tentative de lui redonner vie est vouée à l’échec. Là où se heurtent des antagonismes de classes, il n’y a pas de place pour des formations centristes hybrides. […] Heureusement il existe encore suffisamment de camarades révolutionnaires du POUM courageux qui trouveront la voie ensemble après les premières semaines de confusion (…) Certains camarades de la gauche du POUM espèrent pouvoir construire un parti réellement révolutionnaire sans se lier à la haine du trotskisme (…) Quiconque veut construire aujourd’hui un parti réellement révolutionnaire ne peut le faire qu’avec les Trotskistes et doit assumer inévitablement la haine sauvage de la réaction mondiale (note 1).»
Le tournant, important, était évident et il impliquait l’abandon de la perspective entriste, précisément par l’analyse, jusque-là, d’un de ses principaux défenseurs. La perspective d’abandonner l’entrisme surgit à nouveau dans le rapport que Wolf écrit deux jours après cet article, même si, à nouveau, il n’essaie pas de dire s’il faut continuer ou ne pas continuer cette politique (étrangement comme s’il ne voulait pas ouvrir un débat au sein du SI).
Mais Wolf répéta à nouveau que le POUM était mort et que, par conséquent, « à l’heure présente un tournant tactique s’impose. Dans le passé on s’occupa presque exclusivement du POUM. Les ouvriers révolutionnaires anarchistes furent trop négligés à l’exception des Amigos de Durruti.», et que par conséquent la, SBLE devait intensifier son travail dans les milieux anarchistes et syndicaux, étant donné l’activité moindre, illégale, du POUM et, au contraire la survie des syndicats et de leurs milliers d’adhérents, où l’on pouvait avoir une activité plus ouverte (note 2) . Bien que le tournant ait une autre motivation, il était évidemment le bienvenu pour G.Munis et Moulin, les dirigeants à Barcelone de la SBLE qui conservaient une attitude résolument anti- entriste à l’égard du POUM. Quelques jours après, à l’occasion du premier anniversaire du 19 juillet, ce nouveau tournant fut plus explicite.
La SBLE pouvait envisager certainement un travail parmi les milieux anarchistes car elle comptait sur des sympathies parmi les secteurs les plus révolutionnaires de ces milieux : à partir de la protection des jeunesses libertaires vis-à-vis des militants bolcheviks-léninistes qui distribuaient la presse et des tracts au sujet des attaques de la JCI (la jeunesse du POUM) allant jusqu’à l’impression de sa presse et de tracts – y compris après l’interdiction du POUM- en passant par les contacts avec les Amis de Durruti, la SBLE était connue et même protégée par des secteurs de militants anarchistes ; Wolf signala qu’y compris de jeunes anarchistes étaient disposés à diffuser, tâche dangereuse, les tracts de la SBLE et à les coller sur les murs (note 3).
Cependant les perspectives à moyen terme n’étaient guère optimistes, car la direction de la CNT décida d’agir très tôt contre le trotskisme et d’arrêter ainsi, le courant de sympathie et de solidarité envers celui-ci.
Défenseurs à outrance de l’unité antifasciste et de la priorité de gagner la guerre ; indifférents aux « querelles intestines entre marxistes » et dociles face à la reconstitution de l’état bourgeois ; le Comité national de la CNT et le Comité péninsulaire de la FAI allèrent jusqu’à élaborer conjointement une note qui fut publiée par la presse principale républicaine (anarchiste, stalinienne et bourgeoise) non seulement en se démarquant d’un tract bolchevik- léniniste (note 4), mais en le « contestant » ; tout laisse à penser que le secrétaire général de la CNT, Marià R. Vázquez, «très fâché» par le tract Bolchevik – Léniniste fut à l’origine de cette réponse (note 5). La note disait que « Nous ne savons pas s’il s’agit d’une manœuvre à caractère politique ou si elle répond à de sales manigances de ceux qui signent le tract » et que en tout cas, il n’existait aucun pacte entre la CNT et le POUM, aucune volonté « d’unité d’action » appelant à la grève, et que personne ne devait suivre d’autres consignes que celles émanant des « comités responsables », et la fin de la note mettait en garde à nouveau les militants contre les sales manigances, « les traîtres » et les « ennemis embusqués » et les assurant qu’on leur donnerait « ce qu’ils méritaient » :
« Comité national de la CNT
Comité péninsulaire de la FAI
Attention aux sales manigances ! Que personne ne tienne compte des mots d’ordre ni des orientations hors de ceux émanant des Comités responsables.
Ce soir est arrivé entre nos mains un tract signé par la Section Bolchevique – Léniniste d’Espagne (pour la IV° Internationale) où l’on parle de grèves, de formation de Comités révolutionnaires etc. et qui dit « VIVE L’UNITÉ D’ACTION CNT-FAI – POUM ».
Nous ne savons pas s’il s’agit d’une manœuvre à caractère politique, ou si ce sont de sales manigances venant de ceux qui signent le tract. Nous ignorons, totalement, qui peut être l’auteur de cette note. Mais qui que ce soit nous devons déclarer publiquement ce qui suit :
1° Il n’existe aucun pacte entre nous et le POUM. Elever notre voix en demandant justice, rien que justice, n’est pas égale à l’existence de pacte ni d’aucune « unité d’action ». Notre mouvement libertaire a suffisamment de personnalité pour agir avec une indépendance absolue.
2° Nous n’avons appelé à aucune grève, et
3° Personne ne doit tenir compte des mots d’ordre ni des orientations si ce n’est de ceux qui proviennent des Comités responsables.
Les moments délicats que nous vivons nous obligent à agir en toute responsabilité.
De ceux qui lancent des mots d’ordre ou qui diffusent des documents où sont citées nos organisations, il faut exiger d’eux responsabilités et leur donner ce qu’ils méritent.
Alerte, camarades contre les sales manigances ! Notre mouvement a trop d’adversaires. Il y a encore trop d’ennemis embusqués, pour nous montrer confiants.
Contre tous les SPÉCULATEURS, ou les traîtres, le mouvement libertaire doit rester sain et indemne, uni, compact et en suivant la trajectoire tracée.
Nous n’avons pas besoin de mentors, et nous ne serons pas les jouets de manœuvre. SACHEZ LE TOUS, à tout hasard, on ne sait jamais.
Le Comité National de la CNT
Le Comité péninsulaire de la FAI
Valence 6 juillet 1937 » (note 6)
Le lendemain, Josep Rabasa, au nom du CR du POUM de Valence, s’empressa de déclarer qu’ils n’avaient rien à voir ni avec la tract ni avec la SBLE (note 7), et presque deux semaines après, en suivant l’exemple du CN de la CNT et du CP de la FAI, la direction clandestine du POUM considéra également qu’il devait continuer à se démarquer du trotskisme et critiqua aussi les tracts de la SBLE dans « La Batalla » clandestine, mais dans une attitude ouvertement sectaire : comme la CNT, il présente son interdiction sans aucune argumentation mais à la différence de celle-ci, elle ne présente même pas les mots d’ordre de la SBLE, sans laisser ainsi le choix à ses militants de prendre connaissance de la justesse ou pas de l’interdiction : la note ne présenta pas un seul argument politique, seulement des discrédits qui allaient de « peu d’éléments » jusqu’à des insinuations de mensonges en passant par l’affirmation selon laquelle les trotskistes demandaient « des choses si absurdes » que c’était une « véritable aberration politique » et un « modèle de confusion », ce qui démontrait « que les pauvres trotskistes espagnols se trouvaient politiquement, dans la stratosphère (note 8) ». (Wolf, souligne très justement que le « Comité Exécutif se garde bien d’informer ses militants au sujet de ces « choses absurdes » préconisées par les « pauvres trotskistes (note 9) »).
Cette attitude ne s’est pas modifiée au cours des mois suivants, sans que la répression contre le POUM mais également contre les militants de la IV° Internationale durant l’été 1937 conduise le premier à abandonner son sectarisme afin de permettre une évidente solidarité élémentaire de base. Bien au contraire, début septembre, lorsque des militants de la SBLE avaient déjà été arrêtés ou assassinés, et que le POUM poursuivi, continuait ses attaques, en utilisant les mêmes « arguments » et en y ajoutant de nouveaux qui, de plus, étaient soit des équivocations soit des falsifications : dans un article au titre long et délirant (« le Parti communiste et ses instruments dans la police et dans la censure préalable protègent les trotskistes et empêchent le POUM de critiquer et de combattre les partisans de Trotski parce qu’ils en ont besoin pour faire endosser au POUM  leurs activités» (note 10) ) conduisit à l’affirmation absurde que la censure stalinienne des textes du POUM protégeait les trotskistes. Dans cet article la direction clandestine du POUM, en plein aveuglement sectaire, prétendait démontrer une collusion d’intérêts entre staliniens et trotskistes et affirmait littéralement que « l’on poursuivait le POUM, en l’accusant de trotskisme, alors qu’on protège et dissimule les véritables trotskistes »(sic) ; l’article reprenait les attaques contre les trotskistes en raison du tract de la SBLE qui avait été attaqué par la CNT – FAI, et de plus, attribuait aux bolcheviks –léninistes un texte édité au Mexique dont ils n’étaient pas à l’origine. (note 11)
Bien que Wolf considéra que la publication de la note de la CNT – FAI eût un effet positif car elle « impressionnerait » les militants du POUM et les militants anarchistes, elle parviendrait à vaincre les réticences relatives au nombre de militants, et elle pourrait provoquer des discussions, spécialement avec les anarchistes, Wolf considérait également les évidents effets négatifs, puisque probablement les cadres moyens de la CNT essaieraient d’éviter les discussions et l’accès à leurs locaux. (note 12)
Ce fut probablement ce qui arriva finalement puisque Munis répondit à la note de la CNT – FAI, au nom de la SBLE dans une lettre qu’il envoya au CN de la CNT avec copie à « toute la presse révolutionnaire d’Espagne », mais aucune publication anarchiste (ou du POUM ou socialiste de gauche) ne l’a reproduite ni y a répondu. Le texte signé par Munis défendait la politique de front unique, revendiquait l’action révolutionnaire de la SBLE, prenait à partie la CNT – FAI pour qu’elle démontre ses accusations et rende publiques les arguments donnés par l’organisation bolchevik – léniniste et, par conséquent, de rectifier publiquement leur note :
« Section Bolchevique – Léniniste d’Espagne / pour la IV° Internationale
Au Comité National de la CNT, Valence.
Chers camarades,
dans « Solidaridad Obrera » du 7 de ce mois, le CN en réponse à un de nos tracts « dans lequel sont évoquées les grèves, la formation de Comités révolutionnaires, etc. il est mentionné « vive l’unité d’action CNT – FAI – POUM » et il est ajouté également : « nous ne savons pas s’il s’agit d’une manœuvre de caractère politique ou si cela répond à de sales manigances de la part de ceux qui signent le tract ».
Nous voulons préciser les points suivants :
1) la Section Bolchevique – Léniniste d’Espagne a appuyé et appuie le point de vue de l’unité d’action CNT-FAI-POUM car elle considère que la lutte de ces trois organisations pourrait arrêter l’emprisonnement des révolutionnaires, la fermeture de locaux, les procès monstrueux et l’offensive contre les collectivisations. Nous avons parfaitement le droit de lutter pour ce point de vue et toute autre organisation également.
2) Conseillant l’action du prolétariat dans ce sens, nous avons publié différents manifestes tous signés par notre Comité, qui ne peuvent donner lieu à aucune sorte de confusion.
3) Seulement dans un tract distribué aux barricades ouvrières pendant les journées de mai, était évoqué, non les grèves, mais la grève générale « sauf dans les industries travaillant pour la guerre » comme moyen de combattre la provocation de l’ennemi de classe et de conserver les conquêtes du prolétariat.
Nous sommes donc en droit de vous demander où se trouvent et en quoi consistent les « sales manigances ».
Vous nous avez accusés devant le prolétariat et vous ne pourrez éviter loyalement une explication publique.
Autre chose serait d’aider la calomnie utilisée aujourd’hui par le stalinisme à travers ses campagnes et procédés criminels contre le « trotskysme ».
Nous enverrons une copie de cette lettre à toute la presse révolutionnaire d’Espagne
Dans l’attente d’une rectification publique loyale de vos écrits, nous vous saluons.
Pour la Section Bolchevik – Léniniste d’Espagne. G.M.»
Barcelone16/7/37  13
La direction anarchiste pleinement engagée dans la collaboration gouvernementale et freinant toute initiative révolutionnaire a ignoré le réquisitoire de la SBLE et n’y a pas répondu, pour ne pas avoir à s’engager face à ses propres militants. Comme une défense de l’orientation tactique de la SBLE envers les militants anarchistes, deux jours après l’infâme note de la CNT-FAI le journal NOSOTROS publia un article de la FIJL où celle-ci, à propos d’une polémique vis-à-vis de la JSU, a défendu à sa manière le POUM et même le trotskysme 14 ; mais de juillet 1936 à juillet 1937, la direction anarchiste espagnole est passée de la lutte abstraite pour la révolution à la collaboration avec la contre-révolution, avec un POUM pourchassé, incapable de trouver une réponse révolutionnaire et dans l’obsession de s’éloigner au maximum du trotskysme.

NOTES

 

1) Wolf Erwin « Das Ende der POUM » (4 – VII -37) p.8 (17370) Leon Trotsky exile papers – Houghton Library ; traduit de l’original en allemand.

2) Wolf Erwin «Rapport Intérieur » (6 – VII – 37) (17371) Leon Trotsky exile papers, Houghton Library , Havard College Library, (traduit dans : documentación histórica del trosquismo español, 1936 – 1948 ; De la guerra civil a la ruptura con la IV° Internacional 1 a ed Madrid : De la Torre 1996 p 141)

3) Idem

4) La note disait que le tract « parle de grèves, formation de Comités révolutionnaires, etc », et dit : « vive l’unité d’action CNT-FAI-POUM !». Je n’ai trouvé aucun tract avec ce texte, rappelant ce que le SBLE avait distribué le 4 mai (ce qui n’aurait pas grand sens de le dénoncer 2 mois après). Il s’agissait donc probablement d’un tract édité effectivement par la SBLE fin juin début juillet appelant au front unique de lutte CNT – FAI – POUM, le principal mot d’ordre politique des bolchevicks-léninistes en Espagne à ce moment-là.

5) Cf : Brockway Fenner Spanish Diary 23 rd june to 12 th july 1937 – personal report of a visit to Spain – London : Independant Labour Party, (1937) p 7-8.

6) C.N de la C.N.T ; C.P de la F.A.I « Attention aux sales manigances ! Que personne ne fasse cas d’autres mots d’ordre ni orientations que de ceux qui proviennent des comités responsables ». Nosotros, porte-parole de la Fédération Anarchiste Ibérique

(7-VII-37) ; la note a été éditée de façon abrégée (sans les quatre derniers paragraphes) dans le « Comité National de la C.N.T répond à un tract de la Section Bolchevique Léniniste d’Espagne ». Solidaridad Obrera (7-VII-37) version qui fut reproduite également dans la plupart de la presse anarchiste, outre celles de la bourgeoisie et stalinienne le même jour.

7) RABASA, Josep « Les choses mises au point » : « entre la C.N.T et la F.A.I il n’existe pas d’unité d’action avec le POUM ». (Nosotros : porte-parole de la Fédération Anarchiste Ibérique (8-VII-37) et « le POUM s’adresse au Comité National de la C.N.T » Solidaridad Obrera (8-VII-37).

8) « A propos de quelques tracts des bolcheviks -léninistes pour la IV° Internationale ». La Batalla (19-VII-37).

9) Wolf Erwin « Rapport sur l’Espagne, 21 juillet 1937 ». Trotski,L. La révolution espagnole – Barcelone : Fontanella, 1977, v2 p 204.

10) « Le Parti Communiste, ses instruments dans la police et dans la censure préalable, protègent les trotskistes : ils empêchent le POUM de critiquer et de combattre les partisans de Trotsky car ils en ont besoin pour faire endosser au POUM leurs activités ». Bulletin de presse : Parti Ouvrier d’Unification Marxiste n° 6 (4-IX-37) p5-7.

 

11) L’article du POUM n’en donnait pas le titre mais il s’agissait du tract « Le massacre de Barcelone : une leçon pour les travailleurs du Mexique ! : Au Mexique le désastre qui a touché les travailleurs d’Espagne ne doit pas se répéter », qui en réalité n’avait pas été écrit par les bolcheviks – léninistes mais par le groupe des Travailleurs marxistes, groupe en rapport avec la Revolutionary Workers League (R.W.L) et dirigé par Paul Eiffel : ce fut peut être une confusion, mais on ne peut pas écarter que ce fut une falsification intéressée de la part du POUM, car ce texte fut distribué probablement par Russell Blackwell. La direction du POUM savait parfaitement, qu’il n’était pas « trotskiste officiel » mais le représentant de la R.W.L en Espagne.

12) Wolf Erwin. « Rapport Intérieur » (6-VII-37), p 2-3 (17371) Léon Trotski exile papers, Houghton Library, Harvard College Library (traduit dans « Documentación histórica del trosquismo español – 1936 -1948 De la Guerra Civil à la rupture avec la IV° Internationale » – 19° édicion Madrid. De la Torre 1996 p 141).

13) Cette lettre est reproduite – en castillan – dans lettre d’Erwin Wolf au S.I. (21-VII-37), p.2, (5232) Leon Trotsky Soviet papers, Houghton Library, Harvard College Library ; l’emphase est dans l’original et j’ai corrigé les quelques erreurs grammaticales qu’il contient. (La partie finale de la lettre de Wolf – que ne contient pas la lettre de Munis – est traduite dans : WOLF, Erwin. « Rapport sur l’Espagne, 21 juillet 1937 ». Dans « TROTSKY, L. La révolution Espagnole.» Barcelone : Fontanella, 1977, v.2, p. 402- 404).

14) C.N de la F.I.J.L « La Alianza Juvenil, la JSU et le trotskisme »; Nosotros  : porte-parole de la Fédération Anarchiste Ibérique (9 – VII – 37).